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BIOLIX

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Hydrométallurgie appliquée au recyclage des métaux

 

Partenaires

Comet Traitements

GeMMe, Université de Liège

 

Durée

5 ans

 

Mots clés

Lixiviation, Cathodes, Cuivre, Métaux rares

 

Contexte

L’axe “Biolix”, coordonné par Comet Traitements, consiste à mettre en exploitation une première unité de démonstration de production hydrométallurgique de cathodes de cuivre à partir de concentrés polymétalliques issus du traitement de Résidus de Broyage de déchets métalliques : Véhicules Hors d’Usage (VHU), Déchets d’Equipement Electriques et Electroniques (DEEE), ferrailles de collecte.

 

Objectifs et résultats

Basé sur un procédé innovant, développé depuis 2011 par le laboratoire GeMMe de l’Université de Liège et Comet Traitements, cette première unité va permettre de dissoudre sélectivement du cuivre contenu dans des déchets ultimes, actuellement éliminés en centre d’enfouissement technique, pour produire quelques 750 tonnes par an de cathode de grade A (Cu pur à 99.99%). Suite aux études d’engineering de détail le procédé Biolix va franchir le cap de l’industrialisation puisqu’une unité de démonstration va entrer en construction. Cette usine impliquera directement 14 nouveaux collaborateurs.

 

Jusqu’à aujourd’hui, les technologies de recyclage traditionnelles ne permettaient pas à Comet Traitements de récupérer tout le cuivre présent dans les déchets électriques et électroniques, ainsi que dans les véhicules hors d’usage que la société recycle. Grâce à la concrétisation du projet Biolix, cette situation fera partie du passé.

 

La technologie Biolix, initialement promue par le Plan Marshall (pôle de compétitivité MécaTech) et l’Union européenne (ECO-Innovation), a nécessité 6 ans de recherche et de développement. Des résidus issus du broyage de véhicules hors d’usage (VHU), de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et de ferrailles sont plongés dans un bain d’acide aux propriétés longuement étudiées par le consortium de recherche. Seuls certains métaux dont le cuivre sont sélectivement dissouts (principe de lixiviation). Après extraction des impuretés et purification du liquide riche en cuivre, ce dernier est déposé électriquement sous forme de plaques – des cathodes – d’une pureté exceptionnelle de 99,99 %. Ces cathodes trouveront leur place, en substitution au cuivre primaire, dans les applications classiques telles que l’industrie de la construction ou de l’équipement électrique et électronique (câbles, circuits imprimés,…).

 

Ce financement a été fait dans le cadre du programme Reverse Metallurgy de la Région wallonne, avec le soutien de la SRIW, de la SFPI et de l’invest local IMBC. En effet, la Wallonie accueille plusieurs projets d’innovation technologique dédiés au recyclage de métaux. Ils sont développés sur base d’un partenariat public-privé au sein du Pôle wallon Mecatech, dotés d’un budget global de 65 millions d’euro et visent à positionner la Wallonie comme une « Recycling Valley » au cœur de l’Europe.

 

En appui à ce transfert industriel, les recherches de développement en continu du procédé réalisées au Laboratoire GeMMe ont permis de libérer d’important verrous technologiques conduisant à l’optimisation des performances économiques et environnementales du projet. Le laboratoire a également évalué les potentiels d’application des principes de l’hydrométallurgie à une variété de flux issus des activités de recyclage de Comet Traitements et contenant des métaux de hautes technologies. On citera notamment la revalorisation d’éléments de Terres Rares contenus dans les aimants permanents des nouvelles générations de véhicules hybrides et électriques. Les principes de base d’un procédé inédit ont été démontrés à l’échelle du laboratoire et la construction d’une mini-unité pilote au sein de l’Université a été réalisée.